Page extraite du site » lorraine.charbon.free.fr »
Les grandes catastrophes
restent un souvenir douloureux gravé à jamais dans la mémoire
des mineurs et de leurs familles. Mais lorsqu’il s’agit de
catastrophes entraînant dans la mort des équipes entières,
ces dernières prennent des dimensions tragiques. Ci-après,
une liste chronologique non exhaustive de catastrophes minières
qui ont frappé le bassin houiller lorrain au cours du 20ème
siècle.
Vendredi 15 mars 1907 Puits Vuillemin (Petite-Rosselle) :
Le 15 mars 1907, plus de 240 mineurs ont pris leur poste au puits Vuillemin
de Petite-Rosselle. A 22h15, une explosion de grisou se déclenche. Le bilan
de cette explosion se solde par la mort de 83 mineurs. Parmi les victimes
figurent tous les sauveteurs du puits Vuillemin. Il semblerait selon un
rapport de la direction, que l’inflammation était due à une lampe, et non
par un tir de mine. Il s’agit de l’accident collectif le plus meurtrier
qu’ait connu le bassin houiller lorrain.Vendredi 3 janvier 1919 Puits Sainte-Fontaine (St Avold) :
Une explosion de grisou suivie d’un coup de poussières coûta
la vie à 36 personnes. Une lampe défectueuse serait à
l’origine de la catastrophe.Jeudi 26 mars 1925 Puits Reumaux (Merlebach) : Suite
à une défaillance de la machine d’extraction, la cage fait une chute
au fond du puits avec à son bord 79 mineurs. On dénombre 53 morts et
28 blessés graves.
Le 31 mars eu lieu une cérémonie funèbre en présence de M. Peytal, ministre
de l’industrie et Mgr Pelt, évêque de Metz.Dimanche 15 septembre 1929 St Charles (Petite-Rosselle) :
Le 15 septembre à 3h45 du matin, un fût de benzol de 200 litres destiné à l’alimentation des locotracteurs du fond tombe (suite à une fausse manoeuvre) dans le puits St Charles 2. L’explosion engendrée par sa chute coûta la vie à 3 personnes.Lundi 16 septembre 1929 Puits St Charles (Petite-Rosselle) :
Lors de travaux de réparation des ventilateurs du puits St Charles
2, (suite à l’accident qui coûta la vie à 3 personnes
la veille) des remontées subites de grisou à teneur
explosive se produisent. Avant que l’ingénieur de service ne
puisse donner l’alerte, une violente explosion ravagea les têtes
des puits et les salles de ventilateurs, tuant 23 personnes et en blessant
21 autres.Samedi 2 septembre 1933 Carrière de Merlebach (Merlebach) :
Un accident de tir à l’explosif dans la carrière de Merlebach coûta la vie à 4 personnes et en blessa 11 autres.Mardi 27 juillet 1937 Puits St Joseph (Petite-Rosselle) :
L’explosion d’une chaudière au jour coûta la vie à 7 personnes et en blessa 3 autres. Lors de cet accident, le chevalement du puits fut partiellement détruit.Vendredi 10 septembre 1943 Puits Vuillemin (Petite-Rosselle) :
Un éboulement coûta la vie à 5 personnes.Mardi 10 avril 1945 Puits La Houve (Creutzwald) :
Un éboulement coûta la vie à 4 personnes.Samedi 10 janvier 1948 Puits Vuillemin (Petite-Rosselle) :
Coup de grisou en veine 12B à l’étage -600. On dénombre
23 morts.Jeudi 23 décembre 1954
Puits Simon 3 (Forbach) : Coup de
grisou en veine J à l’étage -340. On dénombre 8
morts.Vendredi 21 novembre 1958 Puits Vuillemin (Petite-Rosselle) :
Coup de grisou en veine G à l’étage -364. On dénombre
12 morts.Mardi 10 février 1959 Puits St Charles (Petite-Rosselle) :
Coup de grisou le jour du mardi gras, dans un montage en veine 17B.
On dénombre 5 morts.
Jeudi 5 mars 1959 Puits de Faulquemont (Créhange) :
Un accident de tir à l’explosif coûta la vie à 3 personnes.
Vendredi 29 mai 1959 Puits Sainte-Fontaine (St Avold) :
Coup de poussières en veine D à l’étage -660. On
dénombre 26 morts.Mardi 1er août 1961 Puits Sainte-Fontaine (St Avold) :
Un éboulement coûta la vie à 8 mineurs.Vendredi 30 septembre 1966 Puits Reumaux (Merlebach) :
Un éboulement coûta la vie à 3 mineurs.Lundi 23 septembre 1968 Puits Sainte-Fontaine (St Avold) :
3 mineurs meurent par asphyxie.Jeudi 30 septembre 1976 Puits Vouters (Merlebach) : Un feu
se déclare à la base du montage de la veine 2A à
l’étage -1036. Des sauveteurs appelés sur les lieux entreprennent
en collaboration avec des agents du siège, la fermeture du chantier
en question lorsqu’une violente explosion survint. Elle coûta
la vie à 16 personnes.Lundi 25 février 1985 Puits Simon (Forbach) : Un coup
de grisou relayé par un coup de poussières coûta
la vie à 19 personnes travaillant dans le montage de la veine
18 à l’étage -1050. 3 autres mineurs moururent intoxiqués
par les fumées dans les chantiers en aval portant le nombre de
tués à 22.Jeudi 21 juin 2001 Puits Reumaux (U.E Merlebach) : Un coup de
charge (libération brutale d’énergie accumulée dans les terrains) souleva le
sol de la voie de base en veine Frieda 5 à l’étage -1250 coûtant la vie à 1
mineur et en blessant 8 autres.Ce lourd bilan ne représente hélas que la partie
émergée de l’iceberg. En effet, il ne faut pas oublier le nombre
démesuré de victimes d’accidents individuels, ceux qui ont porté ou qui
portent encore aujourd’hui les traces d’accidents graves, ni toutes les
personnes qui ont incontestablement sacrifié leur santé dans ce combat
pour le charbon.La plus grande catastrophe minière française eu lieu
à Courrières dans le nord Pas-de-Calais le samedi 10 mars 1906. Un coup
de grisou survenu en veine Cécile à la fosse N°3, ravagea les puits 2, 3,
4 et 11 dans lesquels 1500 mineurs étaient descendus. Cette catastrophe
fit 1099 victimes et restera la plus meurtrière qu’ait connue la France.
A noter que la Chine connut en 1942 une tragédie minière dont le bilan s’éleva à 1549 tués.